L’objectif du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est de mettre le numérique au cœur de son projet. La loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche a donné une impulsion décisive, en inscrivant le numérique comme levier d’une université en mouvement, avec un double objectif : la réussite étudiante et l’élévation du niveau de connaissances et de qualification en formation initiale et continue.

Une priorité : le numérique

Le Gouvernement a adopté le 28 février 2013 une feuille de route ambitieuse sur le numérique. La priorité fixée par le Président de la République concerne la jeunesse, l’école et l’université. L’objectif du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est de mettre le numérique au cœur de son projet. La loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche a donné une impulsion décisive, en inscrivant le numérique comme levier d’une université en mouvement, avec un double objectif :
  • la réussite étudiante
  • l’élévation du niveau de connaissances et de qualification en formation initiale et continue
S’appuyant sur ce cadre, le M.E.S.R. a défini un agenda numérique pour l’enseignement supérieur, décliné en18 mesures. Au cœur de cet agenda, le projet France Université Numérique permettra le développement de nouveaux services numériques pour les étudiants et la rénovation des pratiques pédagogiques. Il a été construit en s’appuyant sur un état de l’art des initiatives innovantes déjà présentes dans les campus, sur les meilleures pratiques mondiales et sur l’expertise d’un comité d’orientation stratégique.


Un contexte porteur

Le numérique a révolutionné notre façon de communiquer. Il devrait transformer en profondeur la façon d’enseigner. Ainsi, depuis la fin 2011, l’essor des MOOCs (cours en ligne massifs et ouverts) redessine peu à peu l’accès à l’enseignement supérieur dans le monde ainsi que la conception même des formations universitaires. Certains cours qui combinent à la fois vidéos, évaluations, tutorats, corrections par des pairs, interaction en ligne avec des enseignants, peuvent rassembler jusqu’à 160 000 étudiants partout dans le monde.
Selon toutes les études, les cinq prochaines années seront décisives et verront exploser le marché mondial de l’e-Éducation. À titre d’exemple, aux Etats-Unis, des plateformes privées proposent aux étudiants du monde entier des cours dans toutes les disciplines, le plus souvent gratuits, certains payants au moment de la certification. Deux plateformes, Coursera et EdX ont investi respectivement 43 et 60 millions de dollars dans le développement des outils et des contenus. Plus de trois millions d’étudiants peuvent suivre les cours de Stanford, d’Harvard ou du Massachusetts Institute of Technology (M.I.T.), grâce à l’explosion des MOOCs. Le Royaume-Uni développe depuis quinze ans une université virtuelle qui compte parmi les cinq premières du pays. Dès octobre 2013, le Royaume-Uni lancera sa plateforme FutureLearn avec un investissement financier comparable. L’Allemagne lancera de la même manière sa plateforme Iversity.
Ce mouvement mondial montre la nécessité d’une initiative à l’échelle nationale pour soutenir les universités dans ce nouveau défi.
Cet essor correspond à une évolution profonde des étudiants et des apprenants en général : la plupart sont des digital natives, qui accèdent depuis le plus jeune âge à l’information et à la culture via le numérique. Connectés, jonglant avec l’information, ils ont massivement contribué à introduire les nouvelles technologies dans l’enseignement supérieur : ordinateurs portables, tablettes, smartphones, réseaux sociaux, etc.


Des initiatives nombreuses à structurer

Des initiatives existent déjà en France. Les sept universités numériques thématiques que compte notre pays ont produit de nombreuses ressource numériques, notamment en sciences, ingénierie, humanités, droit, économie, développement durable et santé, dont certaines sont largement utilisées à l’international. De nombreux sites universitaires innovent et ont fait du numérique un outil à part entière de leur stratégie pédagogique. Le réseau national RENATER permet à plus de 1 300 sites d’être connectés via les réseaux de collecte régionaux.
Il s’agit maintenant de franchir une nouvelle étape :
  • pour les étudiants, grâce au développement des cours en ligne et à une pédagogie innovante, proche de la culture numérique de ces "digital natives"
  • pour les enseignants, en les accompagnant dans l’intégration du numérique dans leurs pratiques pédagogiques et en reconnaissant leur investissement en faveur du numérique dans la valorisation de leur carrière
  • pour les salariés et les demandeurs d’emploi et, plus généralement, pour tout citoyen désireux de se former, le développement du numérique dans l’enseignement supérieur ouvre des possibilités considérables pour la formation tout au long de la vie inscrite dans les missions de l’enseignement supérieur dans la loi du 22 juillet 2103
  • pour les étudiants étrangers inscrits en France et plus largement dans les pays francophones où l’attente d’une offre de formation française en ligne est très forte

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